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    Cette semaine ABC est à la barre des croqueurs de mots, la communauté de Pascale, et nous propose :

     

     

    Défi n° 49 "UN MÉTIER À VOS MESURES"

     

    Au royaume de l’imaginaire les nouveaux métiers sont multiples.

    Je vous propose donc de créer le vôtre. Vous lui donnerez un nom, puis vous nous décrirez en quoi il consiste, tout en développant les qualités nécessaires pour exercer ce métier.

    Soyez originaux, inventifs et, pourquoi pas, audacieux.

    (Pour donner envie de l'exercer, soyez aussi percutants, évitez les longueurs)

     

    Un métier féérique

     

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    Je fais vraiment un beau métier, qui me fait côtoyer une clientèle d’exception, dans tous les sens du terme.
    Je suis esthéticienne pour fées. Très exactement je m’occupe principalement des soins des ailes, et croyez-moi c’est une clientèle exigeante !
    J’ai un cabinet privé, au beau milieu d’une forêt, et ma foi, je commence à recevoir beaucoup de monde. Les rendez-vous se prennent à l’avance maintenant, après des débuts modestes.
    Des fées, il y en a de toutes sortes, la plupart vivent malgré tout dans un milieu naturel, où l’on se salit beaucoup, et une simple douche ne suffit pas pour un membre aussi complexe et délicat qu’une aile. Les fées installées en ville, ont elles affaire à la pollution et à la poussière, qui ternissent leurs belles couleurs et la transparence des membranes.
    J’ai un fauteuil spécial, avec un dossier bas, prolongé d’un bac très allongé, un peu comme les coiffeurs, mais tout en longueur, et un appuie-tête. Ma cliente s’assied, allonge ses ailes et se détend.
    Il y a d’abord une douche, eau tiède, avec une  base lavante très douce, pour bien tout ôter des salissures possibles. Puis rinçage. Il faut vraiment faire attention à ce stade, pour éliminer toute trace de savon, certaines fées ont des ailes vraiment très nervurées, très complexes.
    Et bien sûr il ne faut pas faire mal, ni risquer de déchirer des tissus parfois très fins, ce qui fait leur beauté, mais également leur fragilité.
    Ensuite, selon la demande, après séchage, je fais un massage avec une lotion adoucissante et hydratante. Je compose moi-même mes mélanges, à base de produits naturels bien sûr, où je mêle les parfums de fleurs, et de plantes. En ce moment, le grand succès est une eau à la rose et à la cannelle, sans oublier celle au romarin et sauge, un classique. Parfois, il faut ajouter une poudre brillante, pour une soirée, une réunion. Enfin, j’ai un linge tout à fait spécial qui améliore la transparence, en faisant briller, mais chut, c’est mon secret, je ne vous en dirai pas plus.
    Mes clientes les plus étonnantes ? Une fée des fleurs, absolument ravissante, et très  gentille, mais minuscule ! Elle devait faire 20 centimètres de haut. Je vous laisse imaginer la difficulté des soins ! Elle a été contente, après avoir bien ri en me voyant armée de mes lunettes loupes grand angle, et elle m’a envoyé beaucoup de monde.
    Une autre ? Une fée de la classe Carabosse. Pas facile là non plus ! Pas d’ailes dans son cas, mais elle voulait un masque facial, soins cheveux etc … Je n’étais pas tranquille au début, surtout avec un panier d’où sortaient des sifflements bizarres, mais ça c’est très bien passé.
    Je commence à devoir refuser du monde, et je serais heureuse de former des collègues, alors, n’hésitez pas, envoyez-moi vos candidatures !

     


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    Un jardin délicieux

    Les abeilles bourdonnent

    Aux coeurs des fleurs rouges

    Conversation moment tendre

    Le peintre est-il amoureux ?

     

    Fleurs blanches en bouquet

    Un chapeau sur la table

    Prend le beau soleil

    Va t-elle lui donner sa main ?

    Imaginons la réponse !

     

    (Hauteclaire en tankas)

     

     

     

      Pour la communauté de LYLY une oeuvre un poème ...


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  • Cette semaine, Mamylilou et Alice, pour leur communauté du "coucou du haïku" nous ont proposé cette belle photo du carnaval de Venise

     

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    Homme et femme unis

    Sous les masques dorés s'aiment

    En rouge écarlate

     

    Velours et dentelles

    Habillent les corps et coeurs

    En somptuosité

     

    Carnaval rouge

    Erubescence et or

    Mariage éclatant !


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  • Cette semaine Annick est à la barre des croqueurs de mots, la communauté de Pascale, et pour ce moment de poème, nous propose le thème sourire  ...

     

     

    Placet Futile  ( Stéphane Mallarmé)

     

    Princesse ! à jalouser le destin d'une Hébé
    Qui poind sur cette tasse au baiser de vos lèvres,
    J'use mes feux mais n'ai rang discret que d'abbé
    Et ne figurerai même nu sur le Sèvres.

    Comme je ne suis pas ton bichon embarbé,
    Ni la pastille ni du rouge, ni Jeux mièvres
    Et que sur moi je sais ton regard clos tombé,
    Blonde dont les coiffeurs divins sont des orfèvres !

    Nommez-nous... toi de qui tant de ris framboisés
    Se joignent en troupeau d'agneaux apprivoisés
    Chez tous broutant les voeux et bêlant aux délires,

    Nommez-nous... pour qu'Amour ailé d'un éventail
    M'y peigne flûte aux doigts endormant ce bercail,
    Princesse, nommez-nous berger de vos sourires

     

     

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    Oiseau roi, oiseau Dieu, éclair de plumes

    Tu m’apparus, blancheur animale contre blancheur de peau.

    Au bord de l’eau cristal je rêvais,

    Sentant dans mon corps d’étranges frissons

    Prémonitions ?

    Moi la princesse hautaine, inaccessible dans cette cour somptueuse

    Couverte d’or et de diamants,

    Je vivais le cœur froid, dans l’ombre immense de ma mère,

    Immobile et secrète, la vengeresse.

    Nul autre que mon époux n’aurait osé lever les yeux sur moi,

    Alors que  je déambulais, calme, dans les couloirs de ce palais

    Peuplé par les statues en marbre pur, qui me suivaient de leurs regards glace.

    Illusions ?

    Un soir la solitude me pesa. Elle était mon amie fidèle, celle des jours, parfois des nuits, et m’avait fuie, me laissant triste, sans  volonté.

    Le lac semblait un refuge.

    Plonger dans ses profondeurs azur-nuit un soulagement à cette peine dénuée de raison.

    Je voulais … quoi.. je ne sais pas.

    Machination ?

    Je m’échappais, seule toujours, intouchable d’un mortel.

    Aucune peur ne m’habitait.

    L’eau fraîche me brûla, faisant palpiter mon sang, amenant la vie à courir dans mes veines,

    Comme jamais je n’avais senti auparavant.

    Je m’étendais sur la rive.

    Ma chevelure seule habillait mon corps, soie  noire sur albâtre.

    Je tremblais d’attente.

    Suggestion ?

    Un cygne surgit du néant, frôlant l’eau de la pointe de l’aile.

    Un aigle le poursuivait.

    L’audace était mienne et j’osais affronter la serre aiguë et le bec tranchant.

    Sans me blesser il s’éloigna, sa silhouette sombre se confondant avec l’ombre nocturne.

    Le cygne près de moi se glissa, ondoyant son cou sur ma hanche dévêtue.

    Tentation ?

    A ses côtés je m’allongeais pour caresser le plumage immaculé.

    Flatter la courbe de la tête, percevoir la plénitude du corps, sentir la chaleur du ventre soyeux.

    Fixer les yeux brillant d’onyx.

    Fascination ?

    Mon âme dérivant dans la douceur duveteuse, je m’abandonnais.

    Reins tendus, cœur palpitant, seins gonflés.

    Le battement d’ailes sur ma peau, mes jambes, m’arracha un cri, moi la silencieuse.

    Me combla, quand j’avais toujours ignoré ce sacrifice.

    Pénétration ?

    Après un dernier frôlement, l’oiseau me quitta, inassouvie pourtant.

    Je regagnais le lit du roi, terminer la tempête levée en moi, en un instant de fulgurance.

    A présent l’attente est mon lot.

    Je sais due de ma chair naîtront des êtres de légende, qui de ce monde changeront le cours.

    Les mortels paieront le prix de la folie des Dieux.

    Malédiction ?

     



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