• Pour la communauté de Christine  "l' Arret création "

     

    Par delà le mur

     

     

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  • Alchimie                                              

    Inlassablement, j’explore                                                                           schwabe13

    La matière de ton corps

    J’attise la chaleur du brasier

    Four de mon désir

    Brûle ardente la flamme

    Sous le creuset de mes sens

    De mes mains je travaille

    Le métal épidermique

    Dans l’attente fébrile

    De la fusion ultime

    Sur tes lèvres  rougies

    Je goutte le suc mystérieux

    Issu de ta langue avide de baisers

    Sur tes reins arqués

    Je trace cabalistiques

    Les arabesques rituelles.

    Sur tes seins gonflés

    Je pose mon souffle

    Apre de transmutation.

    Entre tes jambes tendues

    Or pur à ma bouche

    Je recherche au profond

    De tes creux  rubis ta substance

    En liqueur précieuse

    Je guette, moi le mage ardent

    Le point exact de ton abandon

    Alchimie vitale

    De l’amour

    Et du sexe

    Je deviens cristal dur

    Pierre philosophale

    Qui transforme

    Attente en plaisir pur

     

    Hauteclaire

     

     

     

     

    (tableau par Carlos Schwabe)


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    La folie ne la voit pas, elle ignore tout du danger qui la guette, et elle désespère.
    L'amour a disparu, happée par le marais, évanouie dans quelque royaume mystérieux et caché. La folie se laisse tomber à genoux, harassée, la tête baissée. Un contact de velours ramène la vie en elle. Le blanc palefroi effleure de ses naseaux tendres son front moite.
    La folie relève la tête, les yeux emplis d'un espoir insondable Elle fixe l'animal dont la longue crinière caresse ses joues.
    Elle s'appuya contre le flanc soyeux, entourant de ses bras minces et blancs l'encolure forte et suave, noyant son visage dans la crinière épaisse, qui se mêla de cheveux roux. Le destrier regarda vers la forêt profonde, et elle sentit le flanc vibrer contre elle. Il ne protesta pas quand d'un seul bond elle s'enleva, pour reposer son corps las et inquiet sur le dos immaculé. Il prit son élan, doucement d'abord, puis de plus en plus vite, entre les arbres noyés de brume, l'emportant là où il allait.
    Le soleil finissait sa course, disparaissant au delà de l'horizon, illuminant la montagne de ses derniers rayons d'or en fusion. Le vent la faisait frissonner, apportant un parfum délicat d'herbe et de fleurs sauvages. Sa monture s'ébroua et reprit sa marche, posant délicatement ses sabots brillants sur la végétation luxuriante. La folie sentit la présence de l'amour, toute proche. Pourrait-elle la reprendre? Contre sa jambe, le flanc puissant ondulait au rythme du galop qui l'emportait vers le sommet de la montagne, là où la lumière paraissait autre.
    La folie se sentit saisie d'un sentiment de peur, mêlé de respect devant la grandeur de ce qui s'offrait à ses yeux. Derrière la brèche ouverte comme une plaie dans la montagne, une douce vallée s'étendait. Le vent léger lui apportait les senteurs douces des fleurs innombrables qui recouvraient le sol tel un tapis de roi. La lumière, baignée d'or, emplissait ses yeux, lui faisant perdre la mémoire de ce qu'elle venait de quitter. Au loin, un lac miroitait, ses eaux cristallines reflétant un ciel limpide. Le cheval parut attendre un instant qu'elle prenne sa décision. Si elle s'engageait, il n'y aurait plus de retour possible.
    Il reprit sa marche, avançant en silence, ses sabots devenus souffle.
    La folie se taisait, se retenait d'appeler. Allait elle retrouver l'amour en ce lieu?

     

    (tableau de Hon John Collier )


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  • Le baiser donné a déferlé comme une tempête

    Sur le navire aux voiles blanches

    Et les marins grossiers qui se moquaient il n’y a guère,

    Se taisent, effrayés du visage blême et du regard noyé de leur maître.

    A la proue se dresse, immobile, la captive déjà reine, impassible,

    Les yeux brûlants, passion, fureur, contenues.

    Elle fixe les cotes vertes qui se dessinent dans la brume,

    Le pays qui l’attend, prison pour la pâle princesse

    arrachée aux  mers du nord argentées.
    près d’elle la suivante baisse la tête sous la colère muette

    De sa royale maîtresse.

    Dans ses mains la fiole vide du poison, tromperie révélée

    Qui des destins a scellé le devenir.

    Le chevalier s’incline et tous deux

    Sans un mot, s’avancent vers l’escorte joyeuse qui approche

    Le roi la précède, en habits d’apparat

    Un sourire aux lèvres il feint d’ignorer

    Ce que déjà il devine sur les visages

    Sourires absents, regards fuyants.

    De l’épouse inconnue il salue la beauté

    Et préfère ne pas voir les doigts qui s’effleurent

    Et les lèvres qui tremblent

    En prononçant un nom

    Que le vent répète

    Yseut

     

    (Hauteclaire)

     

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    tableau de sir Frank Dicksee

     

    Pour le jeudi en poésie des croqueurs de mots


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  • Une histoire de passion et de vengeance ...

    Celle de Samson et Dalila

     

    Une musique, celle de Saint Saens, pour un chant d'amour

     

     

     

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    tableau de Gustave Moreau


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