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Ce vendredi Mamylilou et Alice pour la communauté du "coucou du haïku" nous ont proposé cette photo retro
En terrasse du bar
Rue de Paris années trente
Ambiance rétro
Deux amies très détendues
Les journeaux attendront bien !
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Café matinal
Les journaux sont dévorés
En attendant les croissants
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Interrogation
Y a t-il une mouche
Dans mon verre de rouge ?
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Très tôt le matin
Les petites annonces lues
Journaux délaissés
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Il fait gris dehors
Devant une tasse de thé
Un regard pensif
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Circulation dense
Les dames assises en terrasse
Devant les tractions
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Hauteclaire
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Pour le jeudi en poésie des croqueurs de mots la communauté de Pascale, j'ai proposé le thème : légendes sur terre.
Je vous propose deux extraits d'un texte, une sorte d'écrit onirique sur le thème de l'amour et la folie, commencé il y a longtemps, et que je poursuivrai sans doute ...
(le début ici LINK )
La folie et le cavalier mirent pied à terre, et au côtés de leur coursier, vinrent se désaltérer dans l’eau limpide de la source. Elle coula sur leurs doigts en ondes cristallines, les lavant des derniers souvenirs de ce qui avait été leur passé. Leurs âmes ainsi purifiées, ils se regardèrent comme s’ils ne s’étaient jamais vus, alors qu’au fond de leurs cœurs ils savaient s’être toujours connus. Leurs baisers eurent un goût de renouveau, leurs corps se savaient l’un à l’autre, de toute éternité. Sans passé, sans avenir, rien que le présent, immuable, et délivré des entraves du souvenir, leur étreinte fut celle du premier jour du monde, et leur repos celui de l’innocence.
La folie s’éveilla d’un sommeil sans rêves, sans rêves ? Il lui semblait avoir vécu tout autre chose dans ce rêve, quelque chose qui lui échappait sans cesse, et dont elle aurait dû se souvenir. Près d’elle, le cavalier dans la splendeur de sa nudité, gardait les yeux clos, tout entier à ses songes. En souriant, elle laissa glisser le bout de ses doigts le long de l’épaule puissante et satinée, blanche comme le lait sous la lune de métal.
Un bruit lui fit lever la tête. Le destrier, débarrassé de ses liens, et de son harnachement, courait librement le long de l’eau, soulevant sous ses sabots une écume légère.
La folie se leva en silence, et s’approcha de la sinuosité de la mer, posant une main fine sur l’encolure de la bête. Elle resta ainsi un long moment, les orteils plongés dans le sable, les chevilles caressées par le flot transparent, regardant l’horizon vide et paisible.
Une bribe de vision traversa son esprit, fugitive et sans réelle consistance, un visage qu’elle crut reconnaître. Comment l’aurait-elle pu ? Il n’y avait qu’eux deux, le coursier et la plage. Elle secoua la tête, troublée un instant, puis le visage s’évanouit, et calme à nouveau, elle retourna auprès de son compagnon.
Hauteclaire
Tableau de sir F. Dicksee
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Ce vendredi, sur une photo d'Alice pour la communauté du coucou du haïku gérée avec Mamylilou le thème du poisson d'avril !
Petit poisson d'or
S'amuse dans l'aquarium
De nos bêtises !
Que vas-tu nous accrocher
Dans le dos ..Un scaphandre ?
Hauteclaire
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Pour les jeudis en poésie des croqueurs de mots, la communauté de Pascale , le thème "légendes de mer"
La fleur des eaux, par Maurice Bouchor
L'air est plein d'une odeur exquise de lilas,
Qui, fleurissant du haut des murs jusques en bas,
Embaument les cheveux des femmes.
La mer au grand soleil va toute s'embraser,
Et sur le sable fin qu'elles viennent baiser
Roulent d'éblouissantes lames.O ciel qui de ses yeux dois porter la couleur,
Brise qui va chanter dans les lilas en fleur
Pour en sortir tout embaumée,
Ruisseaux, qui mouillerez sa robe,
O verts sentiers,
Vous qui tressaillerez sous ses chers petits pieds,
Faites-moi voir ma bien-aimée!Et mon cœur s'est levé par ce matin d'été;
Car une belle enfant était sur le rivage,
Laissant errer sur moi des yeux pleins de clarté,
Et qui me souriait d'un air tendre et sauvage.Toi que transfiguraient la Jeunesse et l'Amour,
Tu m'apparus alors comme l'âme des choses;
Mon cœur vola vers toi, tu le pris sans retour,
Et du ciel entr'ouvert pleuvaient sur nous des roses.Quel son lamentable et sauvage
Va sonner l'heure de l'adieu!
La mer roule sur le rivage,
Moqueuse, et se souciant peu
Que ce soit l'heure de l'adieu.Des oiseaux passent, l'aile ouverte,
Sur l'abîme presque joyeux;
Au grand soleil la mer est verte,
Et je saigne, silencieux,
En regardant briller les cieux.Je saigne en regardant ma vie
Qui va s'éloigner sur les flots;
Mon âme unique m'est ravie
Et la sombre clameur des flots
Couvre le bruit de mes sanglots.Qui sait si cette mer cruelle
La ramènera vers mon cœur?
Mes regards sont fixés sur elle;
La mer chante, et le vent moqueur
Raille l'angoisse de mon cœur.
Savourez ce moment de musique ...
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Ce vendredi, pour la communauté du coucou du haïku et sur une photo de Mamylilou , le thème qu'elle nous propose avec Alice est : ronde de fleurs
Festival de fleurs
Revêtues de leurs belles robes
Prêtes pour le show ...
Timides ou hardies
En rouge ou en blanc discret
Elles déclarent l'amour
Séance photos
En mannequins vedettes
Les fleurs font la une !
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