• La légende de l'amour et la folie, chant premier

     

     

     

    Chante, poétesse, le voyage étrange des deux sœurs, des deux amantes, l’amour et la folie. Voyage qui les mena aux quatre coins des terres et des mers infinies, et qui tant noua la trame de leurs destins, que les mortels l’évoquent encore.
    Chantez, poétesses, la légende que la divinité vous murmura en songe, afin que nul n’oublie le destin terrible et merveilleux.

    L'amour a deux visages, celui de la femme qui s'éloigne sous la lumière de l'astre nocturne, toute douceur et tendresse.
    Il a aussi celui de l'amant, impétueux et caressant, sauvage et tendre. Celui- ci règne au cœur de la nuit, profonde et noire, veloutée et chaude.
    Une sensation froide dans le cœur de l’amour, pendant que sa main glisse sur la surface d’une eau d’argent sans la rider. Son reflet est celui d'une déesse, pourtant au fond d'elle même, c'est une mortelle qu'elle reconnaît et la peur l'étreint de ses doigts de glace.
    La peur l'étreint de ses doigts de glace, car elle sent la passion monter dans son esprit, celle qui regarde le monde de ses yeux verts et le transperce de ses traits d'acier. Elle attend.
    Dans l'eau, son reflet n'est plus seul. A côté de son visage, un autre est apparu. Celui de son double au cheveux noirs, l'amant au cœur de feu. Et le rocher creux abrite une étreinte éternelle, au bord de l'eau miroitante.
    Qui est elle? Que lui veut-il?
    La passion a étendu son ombre sur les deux amants. L’amour a oublié sa sagesse, sa douceur, en se blessant à la pointe de sa propre flèche. L'arme a laissé un trait rouge sur son sein, pointé vers son cœur. .
    Il embrasse à pleine bouche la blessure, goûtant le précieux liquide qui colore ses lèvres
    d'une tache sombre.
    Il veut la possession. Nul autre ne connaîtra plus l'amour tant qu'il la retient prisonnière de ses bras.
    La lune pleine inonde de ses rayons d'argent l'eau de la source. Le creux d’une roche, devenu champ de l'ultime bataille, abrite et dissimule les combattants, de ses pierres aiguës et brillantes. Pour tout cris de guerre, un soupir monta vers l'astre miroitant, qui l'accueillit en son sein, cadeau infiniment précieux. La folie ne gagna pas cette fois, pas plus que l'amour. Seule la passion demeura victorieuse.

     

    poynter5.jpg

     

     

    (tableau de sir Edward John Poynter)

    Le philtre : Tristan »

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 24 Juin 2010 à 20:23
    fransua

    c'est ton nouveau blog, cela veut dire que tu arrêtes l'autre ? La musique me fait sourire car elle me rappelle les boîtes et c'est un peu sur^prenant pour ton artcile et les deux sont bien fait

    Bises

    2
    Nat
    Jeudi 24 Juin 2010 à 23:51
    Nat

    lorsque la passion dévore...

    je viens de m'inscrire à ta news letter :)

    je vais revenir c'est évident

    douce nuit, bisous

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    3
    MCM
    Vendredi 25 Juin 2010 à 22:01
    MCM

    Je viens également de m'inscrire,  je souhaite à cette légende beaucoup de lecteurs.

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